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artist :

Release date : November 8, 2024
genres : BAGGY/ SHOEGAZE
format : CD/ VINYL/ DIGITAL
reference : BB178

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BRYAN’S MAGIC TEARS “SMOKE AND MIRRORS”

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Summer of love : ils ont pas connu le premier, ils ont bien étudié le second, ils fomentent le prochain. Bryan’s Magic Tears sort chez Born Bad son quatrième album, Smoke and Mirrors. Le groupe parisien, qui soigne sa réputation de fouteurs de merde dilatés de la pupille en démolissant élégamment les compositions en live, va avoir fort à faire avec cette nouvelle série maçonnée en studio avec Marc Portheau, qui devrait résister à leurs assauts. Encore présente dans leurs derniers disques, 4AM et Vacuum Sealed, la culture garage/noise s’éloigne sans être oubliée. Benjamin Dupont (guitare/chant) a collaboré avec Lauriane Petit (basse/chant) sur quatre titres, mais c’est en enregistrant chaque instrument qu’il confirme ce coming-out pop. Cet étrange animal est capable de s’enthousiasmer pour le shoegaze le plus pointu tout en confessant un kink inattendu pour All Saints. Bien nommé, ce nouveau disque s’amuse de la musique de stade tout en respectant ses codes. On pourra l’apprécier à des distances diverses. Mais premier degré, oui, c’est comme si Shaun Ryder avait mangé Liam Gallagher. Toute honte bue, ça débite du tube, adossé à un mur du son jointoyé par Raphaël Berrichon & Nicolas Boursier (guitares).

Le disque est structuré par ce beat shuffle typique des années 90, bi-goût syncopé batterie-boucles avec lequel Bryan flirtait déjà…mais là y’a PACS, il habite dans deux-tiers des titres. Le synthé qui ouvre Crab Kiss se vivra pour certains comme une remontée acide de Born Slippy de Underworld, c’est dire si ça nonante grave dans ce disque. Ca évite de traverser la Manche – et le temps – pour y chercher de la musique baggy- compatible. Y’a beaucoup de poches aussi sur les synthés, qui viennent parachever cet ouvrage mélodique très texturé (Fancy Cars). Mais Bryan’s Magic Tears reste un groupe de guitaristes versatiles, capables de jouer glide ambiance My Bloody Valentine, d’empiler les power-chords compressés façon Jenga, ou de poser des pièges à public guitare- batterie parfaitement maitrisés (l’excellent Stalkers, qui devrait permettre au batteur Paul Ramon de sortir le grand jeu).

Lauriane & Benjamin tiennent peu ou prou le même discours vocal, alternance de phrases rythmiques fabriquées comme des riffs (Death Row), et de nappes sucrées traine-savates et harmonieuses (Deep Blue). Il y a moins de Velvet que de Ride dans ce disque-ci, un son plus rond, fait pour remuer du bob, les bras écartés, en égalisant la terre à coups de baskets en festival (Side by side).

L’album se finit sur Lady D, dissertation de cancre malin sur le sujet « Traduire musicalement l’expression c’est abusé. 500 mots, 3mn ». Intro à la guitare acoustique, cordes sur le refrain, voix chaude mélanco-core, flanger sur la batterie au moment d’allumer les briquets…et de mettre des cuillères au-dessus. Parce que oui, ça reste de la musique pour prendre de la drogue pour faire de la musique pour prendre de la drogue pour écouter de la musique. Mais ça marche aussi sobre.

Halory Goerger

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Summer of love: they weren’t around for the first, they’ve studied the second, and they’re planning the next. Bryan’s Magic Tears release their fourth album, Smoke and Mirrors, on Born Bad. The famed pupil-dilated Parisian shit-stirrers usually have a way of demolishing compositions in style when they go live. They’ll have their work cut out for them with these new tracks bricked up in studio with Marc Portheau. They should stand up to the assault. Still a thing on previous records, 4AM and Vacuum Sealed, their garage/ noise legacy fades away, not denied though. Benjamin Dupont (guitar/vocals) collaborated with Lauriane Petit (bass/vocals) on four tracks, and recorded each instrument for this unabashed pop album. This confusing specimen will rave about fashionable shoegaze oldies while admitting a kink for All Saints. Aptly named, this new album pokes fun at stadium music while respecting its codes. Looks and sounds like Shaun Ryder had eaten Liam Gallagher, shamelessly churning out hits, leaning on a well-built wall of sound, held together by Raphaël Berrichon & Nicolas Boursier (guitars).

The record heavily features that typical ’90s shuffle beat, with which Bryan was already flirting…but they’re an item now. It moved in. Two-thirds of the tracks have that groove on. The synth intro to Crab Kiss will feel like acid flash of Underworld’s Born Slippy. Saves the french a trip across the Channel – and time – to get that baggy-friendly music. Way too many pockets on those synths, too. They round off this highly textured, melodic work (Fancy Cars). Still a guitar-centered band, Bryan holds a decent bag of tricks : MYB-style glide, hard power-chords stacking up like Lego®, and pretty effective guitar-drum audience traps (Stalkers, perfect occasion for drummer Paul Ramon to pull out all the stops). Lauriane & Benjamin offer matching vocal delivery, alternating rhythmic phrases crafted like riffs (Death Row), and sweet dragging harmonies (Deep Blue). Moving away from The Velvet to Ride, this records offers a plump sound, tailor-made to spread arms, bob your head, and level the ground in festivals (Side by side).

Smoke and Mirrors ends with Lady D, a clever dunce’s essay on a rare subject : « Over the top, 500 words, 3mn ». Went for the kill with acoustic guitar intro, strings on the chorus, warm heavy-hearted vocals, flanger on the drums when it’s time to light the lighters…and put spoons on top. Because yes, it’s still music to take drugs to make music to take drugs to listen to music.