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artist : PAINK

Release date : October 14, 2013
genres : PUNK KBD
format : CD / LP / DIGITAL
reference : BB055

BB055 PAINK french punk anthems 1977-1982

 

PAINK (FRENCH PUNK ANTHEMS 1977-1982)

COMPILATION EDITEE A L’OCCASION DE L’EXPOSITION “EUROPUNK” ( CITE DE LA MUSIQUE – OCTOBRE 2013 / JANVIER 2014)

Le Punk (qui se prononçait souvent « paink » dans pas mal d’endroits) français à ses débuts : une copie pas vraiment conforme à l’original.

Balbutiements, fourmillement à géométrie variable, anarchie bordélique pour de vrai, mauvaises intentions transformées en bonnes ; c’est ainsi que le punk rock (ou tout du moins ce qui s’en approchait le plus) a été, les toutes premières fois, adapté à notre petite sauce hexagonale. Pas de réseau un minimum actif – distributeur de disques ou circuit de concerts – pour le diffuser, hostilité des générations précédentes (ou pire, compassion, voire paternalisme…), rien ni personne pour faire le lien entre les quelques groupuscules isolés d’abord habités par la passion d’un supposé vrai rock (l’envie de terroriser le voisinage est venue vite après) et qui, chacun dans leur coin, essayaient de défier leur petite province ou leur gros centre ville avachi. Lesquels s’en foutaient bien sûr totalement…

Cela n’avait rien d’un mouvement, contrairement à ce que l’on racontera plus tard dans des articles ou des bouquins fainéants, c’était juste pour quelques-uns une tentative sincère, forcément vouée à l’échec dans un pays comme celui-là (celui de Giscard ou de Mitterrand, ce qui pour nous était pareil) de faire se rejoindre la méchante utilisation de guitares avec un insondable dégoût de tout et un ennui à fleur de peau qui minaient autant qu’ils nourrissaient le quotidien adolescent. Ou, pour les légèrement plus âgés, post-adolescent.

Cela se passait à Marmande, Reims, Lyon, Paris ou ailleurs. Mais, même lorsque l’on croyait être dans l’oeil de l’un des cyclones (en ce qui me concerne, une petite boutique de disques « à la pointe »  en Normandie où j’étais vendeur), on ignorait tout, ou presque tout de ce qui se tramait parallèlement ailleurs. On connaissait mieux les derniers 45T sortis à Londres par Stiff ou Chiswick Records que ceux de Strychnine à Bordeaux ou de Sexe à Pile à Lyon.

Ceci dit, de façon égoïste, on s’en foutait un peu, puisque dans notre  périmètre « oeil du cyclone » il y avait déjà de quoi se contenter : Little Bob Story au Havre (le groupe qui avant tous les autres amena le rock dans les provinces les plus éloignées et les moins bien pourvues), les Dogs à Rouen et la suite, aux implications personnelles nettement plus affirmées, Olivensteins, Gloires Locales ou Nouveaux Riches… En plus, comme The Clash avait donné, en avril 77, son premier concert français dans le coin (la même saison où les Stranglers et les Ramones s’étaient produits à moins de 80kms), nous avions amplement de quoi nous contenter sans aller voir très loin. La région était une belle plaque tournante depuis un certain temps déjà puisque Dr Feelgood pas encore très connu, Eddie & The Hot Rods et même The Snakes, le premier groupe d’un futur Wire, s’y étaient produits aux temps sans chichis du Pub-Rock. L’excitation locale était là, la formation d’innombrables nouveaux groupes la suivit naturellement.

Découvrir ce qui se passait ailleurs, un peu partout dans cet Hexagone si tristement rigide, si tristement français (car, même si l’on chantait par défaut « dans la langue », on reniait à peu près tout ce qui pouvait lui être liée, Gainsbourg, Ferré ou Lavilliers : tous vieux cons, tous pareils… ) est évidemment l’un des grands intérêts de cette compilation de French Punk Anthems qui couvre les années 1977 (Dogs, Gasoline) à 1982 (Coronados, Soggy)…  Les seules vraiment exaltantes, car ceux qui se démenaient alors dans leur local de répétitions ne cherchaient pas encore à s’enfermer dans une tendance parfaitement définie ; rock alterno, Punk standardisé ou revival garage Sixties. Ils faisaient leur machin : libres dans leurs choix avec des envies bien arrêtées mais ouvertes à l’imagination, malhabiles (mais jamais ils n’auraient demandé conseil à d’autres), sûrs de leur propos, de leur savoir, de leur supériorité sur la ringardise, mais aussi de leur apparence qui disait tout : Perfectos déjà rapés pour les uns, boots pointues à élastiques et veste de faux tweed pour les autres, fringues zippées ramenées de Kings Road pour les plus riches. Dénominateurs communs : futes étroits, badges et couleur noire quasi obligatoire. Et, à l’image d’ Electochoc, groupe de Marmande tellement symptomatique du moment (1978), un répertoire rarement constitué de chansons d’amour mollassonnes…

 

Pour se rendre compte de ce qu’était véritablement le look Paink des tous débuts, ici, il suffit de regarder les photos du public des deux festivals (1976/1977) dits European Punk de Mont-de-Marsan (là où Strychnine se produisit en voisin sous le cagnard). Ce ne sont pas les cousins de Johnny Rotten que l’on y voit, mais bien une improbable armée mexicaine à fort accent provincial, faite de bric (les cheveux encore longs ou coupés pendant le voyage ) et de broc (les badges énormes et les blousons de cuir de zonards, plus à la Renaud qu’à la Clash). Evidemment, la musique jouée par ceux qui dans cette petite foule en jouaient allait de pair : l’ombre du boogie était là, comme l’idée que le rock pour être violent se devait d’être un minimum hard (ce qui explique d’ailleurs le triomphe à Mont-de-Marsan, deuxième édition, de l’ex Ducks Deluxe, Sean Tyla, pas punk du tout mais gras de partout).

Une tendance heavy et banlieusarde HLM que la compile FRENCH PUNK ANTHEMS 1977-1982 n’oublie pas : Soggy, de Reims, (certains de ses membres avaient auparavant joué dans des groupes appelés Antéchrist ou Hardfuckers, ce qui résume déjà le propos) étant l’archétype parfait du genre : Amplis Marshall, reprise de « I Wanna be your Dog » en rappel, galères incessantes et article dans Best qui fait le bonheur du groupe et de ses proches mais qui ne sert strictement à rien…

La province en a enfanté des tas de ce calibre, célébrités régionales épisodiques qui malgré l’ardente volonté de sortir du lot n’allèrent jamais très loin mais enregistrèrent, avec l’argent gagné dans les gigs de MJC, leur petit 45T autoproduit, raté pour l’export mais attachant à cause de son côté accidentel et de son utilisation non maîtrisée du studio d’enregistrement. Même si le Punk rock n’avait pas bousculé les données de l’époque, beaucoup de ceux-là auraient quand même existé : Ils étaient animés par une telle envie de foncer dans le tas qu’ils auraient de toute façon cherché à jouer tous les soirs avant que leur camion de tournée ne les lâche une dernière fois sur une quelconque route départementale. Mais comme, en plus, ils venaient de découvrir le premier 33T des Ramones, leur hargne s’était démultipliée.

Les Dogs, étaient de ceux là, même si ils ne venaient pas d’une périphérie à cheminées d’usines mais d’un endroit plutôt cossu. Sincères, élégants et stridents, ils avaient les Kinks et les Pretty Things comme références et, comme un peu tout le monde à ce moment-là, les Stooges et les New York Dolls. Ils furent dans les premiers à sortir leur disque de façon indépendante, sur un label créé pour l’occasion par le magasin de disques de leur ville (Rouen…). Laquelle devint par la suite une zone d’activité bouillonnante. Olivensteins, Gloires Locales et Nouveaux Riches émergèrent du même chaudron. Ils étaient assez différents des uns des autres, mais avaient tous comme point commun celui de ne pas copier de façon trop conforme les tendances du moment (« Je ne veux pas de catalogues, de trucs usés de trucs en vogue » comme le chantent les Gloires Locales). Ils cherchaient plutôt à faire du mieux possible avec leurs originalités (un synthétiseur et un sax chez les Nouveaux Riches, un excellent chanteur  – Gilles Tandy – chez les deux autres). En fond, il y avait toujours chez eux l’envie de vouloir choquer en s’en amusant avec un second degré que tout le monde, même parmi leurs fans, ne comprenait pas forcément.

Cultivés, car ils passaient beaucoup de temps chez le disquaire à tout écouter, vieux garage bands Sixties ou dernière trouvaille du label Rough Trade enregistrée dans un chiotte. Ils faisaient tout bêtement leur truc, instinctif même si il était riche en références parfois bizarres (de Bob Dylan à Television en passant par Count Five, The Fall ou Louis Ferdinand Céline). Les Olivensteins, alors connus pour leurs « Euthanasie » et « Fier de ne rien Faire » (réédités par Born Bad en 2011) avaient d’autres ambitions que celle de se cantonner dans le punk rock rudimentaire, aux refrains de footballeurs ou de meetings syndicaux, qui commençait à être de mise au tout début des années 80 et qui par la suite allait stupidement phagocyter le genre.

La scène parisienne de l’époque était, elle aussi, agitée de multiples turbulences. Jamais trop loin du Gibus Club où la plupart des choses naissaient et finissaient et à un étage médiatique en dessous de ceux que l’on évoquait le plus fréquemment dans les articles et les soirées branchées, Asphalt Jungle ou Metal Urbain, d’autres (mais pas tant que ça en réalité) s’activaient dans leur coin. Des fans des Stooges comme Guilty Razors sonnaient en fait comme Buzzcocks de Spiral Scratch. Ruth Elyeri, projet parallèle d’un musicien habituellement versé dans l’expérimental bricolé (Thierry Muller) découvert sur la première compil punk française  “125 grammes de 33t”. Les Warm Gun, plus traditionnellement rock mais excellents, firent un EP qui aurait dû logiquement accrocher les oreilles mais qui paru dans une indifférence totalement injuste. Il y avait aussi Gasoline, et ses productions jusqu’au boutistes (un peu la niaque des Pistols adaptée à la réalité de la Capitale), construit autour d’Alain Kan ; figure de l’Underground qui s’était auparavant essayé au Cabaret et au Glam Rock.  Sur l’ensemble, un vrai fourre-tout aussi vivant que disparate, dans lequel JB Born Bad a bien fait de rajouter « Déréglée » de Marie-France, autre personnalité pas commune des nuits locales. Un morceau à l’aspect minimal et au texte drôle et brillant écrit par Jacques Duval qui lui aussi débutait.

Les Coronados, bien qu’apparus plus tardivement (en 1982), sont aussi présents sur PAINK (FRENCH PUNK ANTHEMS 1977-1982). Un choix logique et assez emblématique, puisque avec leur son qui venait du fond du garage, leur allure stylée et leurs larges influences, qui incluaient aussi bien les Sonics, Kevin Ayers, les Dogs que Captain Beefheart, ils résumaient parfaitement à eux seuls l’intensité, l’effervescence et la diversité des cinq années qui venaient de s’écouler dans la marge. Aucun des groupes présents sur cette compilation n’ayant bien sûr jamais connu le véritable succès.
Eric Tandy

Juillet 2013

Pochette : Kiki et Loulou Picasso

Restauration et mastering son : Norscq

Remerciements : Veronique Bevilacqua, Catherine Laboubée, Thierry Muller, Christian Eudeline, Kick, Tristam De, Yves Calvez, Regis Raibaut, Benjamin Schoos, David Sanson.

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PAINK (FRENCH PUNK ANTHEMS 1977-1982)

The first French incarnations of “Le Punk” (pronounced “paink” in numerous locales) were not carbon copies of their foreign exemplars.

Babbling, swarming, morphing, genuinely disorganized anarchy, bad intentions transformed into good ones: that’s how punk rock (or at least a close approximation) was initially adapted to fit our peculiar French perspective. There was not the slightest network to distribute records or organize concert tours. Older generations were hostile (or worse, compassionate or even paternalistic). There was nothing and no one to forge a connection between the handful of small, isolated groups, fundamentally motivated by a passion for what they deemed true rock ‘n’ roll (the desire to terrorize the neighborhood arrived soon afterward), each in their own little world, trying to provoke their backwater village or their lame metropolis, and meeting, of course, with total indifference. 

 It was not a movement of any kind, contrary to what was said later in slipshod articles and books. For a certain few, it was a sincere attempt – necessarily doomed to failure in a country such as ours (be it under Giscard or Mitterrand, it was all the same to us) – to combine wicked guitar noise, a limitless disgust with everything and temperamental boredom that simultaneously undermined and nourished the everyday world of the adolescent (or, for the slightly older ones, post-adolescent).

It happened in Marmande, Reims, Lyon, Paris and elsewhere. But even when we believed ourselves to be in the eye of one of these hurricanes (in my case, a small “cutting edge” record shop in Normandy where I was a salesclerk), we were completely – or practically – ignorant of what was going on in parallel elsewhere. We were more in touch with the latest 45s released in London by Stiff or Chiswick than ones put out in Bordeaux by Strychnine or in Lyon by Sexe à Pile.  

Nevertheless, in a self-centered way, we did not particularly care, since we were already content with what we had within the eye of our private hurricane: Little Bob Story in Le Havre (the first group to bring rock ‘n’ roll to the remote areas that most needed it), Les Dogs in Rouen, followed by groups with far more assertive personal involvement, such as Les Olivensteins, Gloires Locales or Nouveaux Riches. In addition, the Clash gave their first French concert here in April 77, and that same springtime the Stranglers and Ramones played in the area. We had plenty to be content about without the need for long trips. The area had already been an important musical hub for some time. Back in the simpler era of Pub Rock, Dr. Feelgood (not yet widely known), Eddie and the Hot Rods and even the Snakes (later to become Wire) played here. People here were excited, and this naturally led to countless new groups being formed.

 Discovering what went on elsewhere, all around our sadly rigid country (because, although we sang by default “inthe mother tongue,” we repudiated almost everything that could be related to it, whether Gainsbourg, Ferré or Lavilliers: all old farts, all alike…) is obviously a primary merit of this compilation of French PunkAnthems covering the years 1977 (Dogs, Gasoline) to 1982 (Coronados, Soggy).  This was the only truly exhilarating period, before the bands toiling in their rehearsal spaces sought to associate themselves with a perfectly-defined trend, like alternative rock,classic punk or garage 60s revival. The early bands were just doing their own thing: free to choose, their desires specific but limitless as their imagination, clumsy (yet they would never have asked others for advice), sure of their intentions, their knowledge, their superiority over the mediocre majority, but also their appearance, which said it all. Some in their perfectos (already scraped up), some in pointy boots with elastic side gussets, and the richest ones in zippered duds from Kings Road. Common denominators: tight trousers, badges, with everything in near-obligatory black. And, like Electrochoc, a group from Marmande so symptomatic of that time (1978), a musical repertoire with no room for syrupy love songs. 

 To see the veritable, original Paink style, just look at the photos of the audience at the two European Punk festivals (1976/1977) in Mont-de-Marsan (where Strychnine played nearby, under the blazing sun). In the photos, we do not see Johnny Rotten’s cousins, but rather an unlikely, haphazard and disorganized bunch, with Parisians in the minority, some with long hair, some who had cut it during the trip, dropouts wearing huge badges and leather jackets, more reminiscent of Renaud than the Clash. Obviously, the music played by those in that small crowd went along with their appearance. There was a vestige of boogie, and the idea that for rock to be violent it had to have a certain hard edge (which explains the success of Sean Tyla, formerly Ducks Deluxe, at the second Mont-de-Marsan festival, absolutely not punk, but mighty greasy). 

A heavy, “suburban public housing project” sound that FRENCH PUNK ANTHEMS 1977-1982 has not forgotten: Soggy, from Reims (some of its members had previously played in Antichrist and Hardfuckers, whose names already summarize the concept) is the perfect archetype of the genre: Marshall amps, covering “I Wanna be your Dog” for an encore, constant tribulations, an article in Best, which delighted the group and its friends but was otherwise pointless. 

The regions outside Paris spawned tons of bands like this, local flash-in-the-pan groups that, despite their ardent desire to stand out, never went very far, yet spent the money they earned playing local youth centers on a self-produced 45, never exported, but endearing because of its fluky feel and amateur recording. Even though Punk didn’t significantly influence its era, many of them would still have existed: They had such a strong impulse to perform that they would have still tried to play every night, until the day their tour van would break down for the last time on some remote country road. But, since they had also just discovered the first Ramones album, their resentment exploded even more.

 Les Dogs were one of those bands, even if they came from a relatively comfy environment, and not one of those loathsome factory towns. Sincere, elegant and strident, their influences were the Kinks and the Pretty Things, and, like almost everyone at the time, the Stooges and the New York Dolls. They were among the first to put out a self-produced record, on a label created for the occasion by their local record store in Rouen. Later, that town became a hotbed of bands. Les Olivensteins, Gloires Locales and Nouveaux Riches emerged from the same bubbling cauldron. They were all rather different, but their common point was not to be too strict in following current trends (“Je ne veux pas de catalogues, de trucs usés de trucs en vogue (Idon’t want catalogs, used stuff, trendy stuff)” as Les Gloires Locales sang). Instead, they sought to make the best of their original features (a synthesizer and sax in Les Nouveaux Riches, an excellent singer – Gilles Tandy – in the other two). Basically, they always tried to offend with irony that people, including their fans, didn’t always understand. 

They had a cultural awareness developed through many hours spent at the local record store, listening to everything from old sixties garage bands to the latest Rough Trade find, recorded in a toilet. They were simply doing what they did, instinctive though rich in (sometimes bizarre) influences (from Bob Dylan to Television, the Count Five, the Fall and Louis Ferdinand Céline). Les Olivensteins, while known for their songs “Euthanasie” and “Fier de ne rien faire” (reissued in 2011 by Born Bad), had other ambitions than to be confined to rudimentary punk rock, with its sing-along choruses reminiscent of football chants that widely polluted the genre starting in the early 80s. 

 Back then, the Parisian scene was also agitated by several strong forces. Most bands were born, and died, not far from the Gibus Club. Despite what was most commonly conjured up in the media and at chic parties, it was no big deal. Asphalt Jungle and Metal Urbain, among others – but, finally, not too many others – were active in their respective circles. Bands that considered themselves Stooges fans (such as the Guilty Razors) actually sounded more like the Buzzcocks on SpiralScratch. Ruth Elyeri, the side project of a musician versed in experimental tinkering (Thierry Muller) became known via a track on the first French punk compilation, “125 grammes de 33t.” Les Warm Gun, in a more traditional rock vein, but still great, made an EP that deserved success; it met with injust indifference. There was also Gasoline and its hard-liner records (resembling the rage of the Sex Pistols adapted to Parisian reality), built around Alain Kan, an underground figure who had previously attempted to express himself via cabaret and glam rock.  The compilation you have in your hand is a big hodge-podge, as lively as it is diverse. JB Born Bad was right to add “Déréglée” by Marie-France, another extraordinary personality in Parisian nightlife. A minimalist track with brilliant, amusing words by Jacques Duval, who was also getting his start. 

Les Coronados are the latecomers (1982) on this compilation. A logical and rather emblematic choice, since with their profoundly garagey sound, their stylish looks and their wide-ranging influences (which included the Sonics, Kevin Ayers and Les Dogs as well as Captain Beefheart), they summed up, perfectly and by themselves, the intensity, turmoil and diversity of the five years that had just elapsed in that marginal universe. Of course, none of the groups on this compilation ever had any significant success.
Eric Tandy

July 2013