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artist : Star Feminine Band

Release date : September 12, 2025
genres : Afro pop / traditionnel
format : CD/ LP/ DIGITAL
reference : BB185

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STAR FEMININE BAND “The World is a Village”

ENGLISH TEXT BELOW

Star Feminine Band, les hardest working women du show-business du Bénin, sortent leur troisième album chez Born Bad, qui s’était décarcassé pour sortir le premier. On en connait qui chopent le palu à la vue de la très collante étiquette world : soyez assurés que le monde, c’est tout ce qu’elles méritent, après neuf ans de boulot acharné. Ces huit jeunes femmes, venues d’un village que même les béninois ont du mal à situer, ont commencé le métier en mode expert. Car outre soi, faut convaincre la famille, le village, et tout un continent que ça vaut le coup.

André « Papa » Balaguemon, compositeur, manager et parolier, fait beaucoup, tout en restant dans l’ombre. Il a assemblé le groupe, dans lequel ses trois filles jouent aussi, loge tout le monde avec sa femme Edwige qui gère aussi danses et costumes. Il leur a donné une formation musicale, et a créé le cadre pour qu’elles poursuivent l’école tout en répétant dur. De ce projet improbable au statut d’ambassadrices UNICEF, on mesure l’immense chemin parcouru par ce groupe solaire. L’existence même de ce nouvel album témoigne de la persévérance de Grâce, Anne, Urrice, Bénie, Angélique, Sandrine, Julienne et Ashley. Le personnel de cette family affair a un tout petit peu bougé : deux nouvelles femmes ont rejoint la formation, qui s’est frottée à des plateaux exigeants (Glastonbury l’été, la BBC à Noël).

Ce nouveau disque donne des joies simples : entendre des voix grandir, un talent instrumental se confirmer, les musiciennes contribuer à l’écriture pour passer de premier girl band béninois à band tout court. Et ce sans oublier pourquoi elles ont pris la scène : l’émancipation n’est pas un dîner de gala. Star Feminine Band fait de la musique directe, qui ne prend pas de détours pour exprimer ce qui manque au pays. C’est pas de la candeur, c’est du pragmatisme. Quand Grâce chante « l’enfant a le droit à l’éducation / obligééé », c’est qu’il n’y a rien d’autre à dire de plus important ce jour-là. Comme elles le notaient dans leur premier album « la musique c’est notre boulot », laissez-les faire, elles font ça très bien. Le Star Feminine Band s’amuse dans ce disque qui se promène dans le territoire vaste et poreux des innombrables styles propres à l’Afrique de l’Ouest. Elles s’offrent même une incursion reggae pour causer mariage au troisième degré (avec une petite saillie rap), et entrelacent leurs voix dans un joyeux bazar multilingue (Waama, Ditamari, Bariba, Fon, Yoruba : un embarras du choix qui va avec le territoire). Et si on en doutait, y’a des tubes. Chacun reconnaitra les siens mais « L’enfant c’est un don de Dieu » est un véritable rouleau-compresseur qui aplanit méthodiquement le terrain pour danser ensemble sur son chorus final. On a pas fini de répéter « debout-les-en-fants » avec elles.

Moins garage que les deux premiers albums, soutenu par des arrangements fins, des parties de clavier ambitieuses, et des harmonies vocales plus complexes sans que l’ensemble ait perdu en spontanéité, ce troisième opus vient tranquillement, en toute modestie, nourrir le patrimoine musical béninois. Comme elles l’affirment très bien dans « Jusqu’au bout du monde », malin petit tunnel de remerciements qu’on voit déjà gonfler sur scène : « oui c’est Star Feminine Band qui a gagné-o ».

Halory Goerger

//////////////ENGLISH/////////////////////

Star Feminine Band, hardest working women in Beninese show business, are releasing their third album on Born Bad, who went all out for their first. Some get malaria at the sight of that sticky world label : rest assured, the world is all they deserve after nine years of hard work. These eight young women, from a village that even Beninese can’t quite place, started out in hard mode. They had to convince themselves that it was worth a shot, but also their family, their village and an entire continent.

André Balaguemon, composer, manager and lyricist, does a lot, while remaining in the background. He put the group together, included his three daughters, houses everyone with his wife Edwige who also manages dances and costumes. He gave them a musical training, and created the framework for them to continue school while rehearsing hard. From local heroes to UNICEF ambassadors, the group has made it. The very existence of this new album is a testament to the perseverance of Grâce, Anne, Urrice, Bénie, Angélique, Sandrine, Julienne and Ashley. The personnel of this family affair has changed a bit : two new women have joined the group, which conquered bigger stages (Glastonbury in the summer, the X-mas BBC special).

This new album brings simple joys : watching them grow from Benin’s first girl band to a band in its own right. And never forgetting why they took to the stage in the first place. Star Feminine Band makes straightforward music, taking no detours to express what’s missing in the country. When Grâce advocates for kids getting a chance to get to school it’s because there’s nothing else more important to say that day. Teachers, don’t leave the kids alone, after all. As they said on their first album, « music is our job », let them be that : musicians having a lot of fun on this album. It wanders through the vast territory of the countless West African styles. They even make a quick foray into reggae to talk about marriage (with a little rap thrown in), and interweave their voices in multiple languages (Waama, Ditamari, Bariba, Fon, Yoruba). And boy do they have hits. To each is own, but “L’enfant c’est un don de Dieu » (Child is god’s gift) is a mighty steamroller, methodically smoothing out the ground for dancing together to its final chorus, singing « debout-les-en-fants / get up, kids ! » along.

Smoother than the first two albums, supported by fine arrangements, ambitious keyboard parts and more complex vocal harmonies without losing any of their spontaneity, this third opus quietly adds to Benin’s musical heritage. As they make clear in « Jusqu’au bout du monde », clever little number that we can already hear swelling up on stage: « oui, c’est Star Feminine Band qui a gagné – o / Star Feminine Band won».

Halory Goerger