NATHAN ROCHE

(ENGLISH TEXT BELOW)

Nous sommes le 3 septembre 2014, un jeune Australien de 24 ans arrive à Paris, accompagnant un groupe de punk en tournée européenne. Il décide de ne pas rentrer chez lui. Depuis, tout le monde connait Nathan Roche. Si vous ne l’avez pas vu en train d’haranguer la foule sur une scène de festival avec le Villejuif Underground, alors c’est que vous êtes tombé sur une de ses performances noise hallucinées au sein de CIA Débutante dans un squat en Pologne. A l’instar de Kevin Ayers à Montolieu ou de Robert Crumb à Sauve, Nathan a élu au cœur de la vallée de la Roya. Ainsi, il perpétue cette tradition du freak déraciné que l’on croise parfois aux terrasses des cafés dans le Sud de la France qui, à la manière d’un conteur, vous font vous évader avec des histoires folles. Jugez plutôt : Le désert du Sahara ? Il y est resté bloqué faute de visa ! L’Italie ? Il a fait Marseille – Vintimille à vélo par 40° l’été dernier ! La Chine ? Il a déjà joué devant 15000 personnes à l’occasion d’un festival à Wuhan !

Facile dès lors de comprendre que A Break Away, ce nouvel album solo est un disque de voyage en forme d’échappée (littéralement A Breakaway, pour ceux qui n’ont pas suivi), enregistré lors d’un retour en terre australienne durant le mois de mars dernier. En onze titres, Nathan fait se rencontrer la grande histoire (Ground Zero) et ses souvenirs les plus personnels, pleurant içi sa chère collection de disques, vendue afin de subsister à son arrivée en France (Recollection), narrant là ses rencontres successives avec ses idoles David Berman (Silver Jews) et Daevid Allen (Two Davids House) dans sa jeunesse. Cette écriture naturaliste, pouvant évoquer Jonathan Richman, se combine à une connaissance encyclopédique des musiques à guitares, forgée pendant qu’il était disquaire en Australie. Ainsi il livre des morceaux évoquant tant les plus grandes heures de Fire Records (The Stevens) que le Lou Reed du milieu des années 70 (Tristan Winston Price, et ses solos façon Hunter/Wagner sur R&R Animal).

A l’heure ou j’écris ces lignes, il est en train de finir la cueillette des cerises en Haute-Ardèche, mais il vous en parlera probablement mieux que moi lorsque vous le croiserez !

///////////////ENGLISH ////////////////

It’s September 3, 2014, a 24-year-old Australian arrives in Paris, accompanying a punk band on a European tour. 

He decides not to go home. Since then, everyone knows Nathan Roche. If you haven’t seen him haranguing the crowd on a festival stage with Le Villejuif Underground, then you’ve come across one of his hallucinated noise performances within CIA Debutante in a squat in Poland . 

Like Kevin Ayers in Montolieu or Robert Crumb in Sauve, Nathan has chosen the heart of the Roya Valley. 

Thus, he perpetuates this tradition of the uprooted freak that we sometimes come across on the terraces of cafes in the South of France which, like a storyteller, make you escape with crazy stories. 

Judge for yourself: The Sahara desert? He got stuck there for lack of a visa! Italy? He cycled Marseille – San Remo by 40°C last summer! China ? He has already played in front of 15,000 people at a festival in Wuhan! It’s therefore easy to understand that A Break Away, this new solo album, is a journey disc in the form of a breakaway (literally A Breakaway, for those who haven’t followed, be it from society, taking holiday, or a strategy in competitive cycling), 

the album recorded during a return to Australian soil during the last March. 

In eleven titles, Nathan brings together the great story (Ground Zero) and his most personal memories, mourning his dear collection of records, sold in order to survive on his arrival in France (Recollection) and suffering memory loss because of it, narrating his successive encounters with his idols David Berman (Silver Jews) and Daevid Allen (Two Davids House) in his youth. 

This naturalistic writing, which can evoke Jonathan Richman, is combined with an encyclopedic knowledge of guitar music, forged while he was a record store in Australia. 

Thus he delivers songs evoking both the greatest hours of Fire Records (The Stevens) and the Lou Reed of the mid-70s (Tristan Winston Price, and his Hunter/Wagner style solos on R&R Animal). 

As I write these lines, he is finishing the cherry picking in Haute-Ardèche, but he will probably tell you better than me when you meet him! 

Emile Cartron-Eldin

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